jeudi 10 janvier 2013

Fifty Shades of Grey sera "torride", promet la scénariste

Kelly Marcel souhaiterait respecter au maximum les livres sulfureux et signer un film interdit aux moins de 17 ans. Mais est-ce vraiment envisageable ?

L’adaptation cinéma de Fifty Shades of Grey va-t-elle finir par se faire ? Focus Features s’amuse des rumeurs en tout genre, du buzz autour de l’ouvrage, mais aussi de la fin de la saga Twilight qui lui enlève un concurrent de taille. A l’heure actuelle, Christian Grey pourrait être joué par James Franco ou Ian Somerhalder alors qu’Anastasia Steele serait incarnée par Mila Kunis, Kristen Stewart ou Emma Watson. Notez cependant que les noms ne cessent de changer, au fil des bruits de couloir. Seule certitude pour le moment : Focus a engagé Kelly Marcel (Bronson) pour écrire le scénario de Fifty Shades of Grey et selon ses confessions au Telegraph, elle risque de mener le long-métrage très loin…
La scénariste a en effet déclaré au journal britannique qu’elle souhaitait "une adaptation avec le plus de détails possible et avec beaucoup de sexe", pour coller à la relation hors normes du couple révélé par cette trilogie érotique. Sans en dire trop, car elle ne veut pas dévoiler l’intrigue, elle a ajouté : "Les fans ont aimé le livre pour des raisons précises et je veux qu’ils aiment le film pour ces mêmes raisons. (...) Il devrait être interdit aux moins de 17 ans. Il va être torride". Kelly Marcel ne semble pas prête à censurer les scènes SM pour rendre le film tout public. Mais a-t-elle vraiment le choix ?

NC-17, une interdiction qui ne rapporte pas gros
Aux Etats-Unis, quand un film est noté "NC-17" en d’autres termes, interdit au moins de 17 ans même accompagnés d'un adulte, il enregistre largement moins de recettes que s'il était seulement déconseillé aux moins de 13 ans. Beaucoup de chaînes de cinéma pourraient refuser de le diffuser et la publicité – à la télévision ou bien encore dans les journaux - deviendrait plus difficile à mettre en place. Pour avoir une idée : le film qui a le mieux marché outre-Atlantique en ayant cette interdiction est Showgirls, qui a rapporté seulement 20 millions de dollars. Par comparaison, un film R Rated (déconseillé aux moins de 17 ans, sauf s'ils sont accompagnés d'un adulte), peut cumuler des centaines de millions de billets verts (La passion du Christ trône en tête de la liste avec 370 millions de dollars amassés aux US). Quant à un film simplement déconseillé aux moins de 13 ans non accompagnés, il peut cumuler énormément d'argent (760 millions rien qu'en Amérique pour Avatar). Focus pourra-t-il réellement assumer une telle sortie pour cette adaptation de best-seller ?

Et si Fifty Shades of Grey faisait exception ?
Les spectateurs ne sont pas dupes, car on leur a déjà fait le coup : Twilight 4 avait été annoncé plus trash, plus violent et donc potentiellement interdit aux moins de 17 ans par Robert Pattinson et la scénariste Melissa Rosenberg. Au final, la fameuse première scène de sexe entre Bella et Edward était particulièrement soft, le film est sorti simplement en PG 13 et a amassé 281 millions de dollars aux Etats-Unis. Fifty Shades of Grey s'inspirant ouvertement de la saga vampirique de Stephenie Meyer - mais en plus trash - suivra-t-il la même trajectoire ?

Il y a de fortes chances que le studio veuille aussi atteindre un maximum de spectateurs avec les aventures SM de Christian Grey et d’Anastasia Steele. L’argent engagé au départ empêchera sans doute Kelly Marcel d'écrire le scénario qu'elle désire, son texte devant être validé par les producteurs. Reste qu'un tel sujet devrait logiquement être traité de manière crue : à première vue, il se destine seulement aux adultes (notamment les femmes), pas aux adolescentes, un public que ciblait Twilight. Pourquoi faire une telle déclaration, alors ? Pour rassurer les lecteurs des romans, qui pourraient espérer que l'adaptation de la trilogie soit aussi sulfureuse que l'histoire originale ? Sans doute.

Et si, contre toute attente, Fifty Shades of Grey devenait le premier film NC-17 à faire un carton dans les salles ? Cela parait peu probable vu les chiffres des longs-métrages étiquetés ainsi, mais Showgirls n'était pas inspiré d'un roman aussi connu que ceux d'E.L James. Trop adoucie, l'adaptation pourrait décevoir les lecteurs, capables de bouder ses suites... L'équipe du premier volet va-t-elle tout faire pour respecter les détails du roman et imposer un long-métrage véritablement érotique ? Tout dépend des risques que sont prêts à prendre les producteurs de Focus Features...

source

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

A vos coms